Premier vol secret d’expulsion vers l’Afghanistan : manifestations à Leipzig !
Leipzig : Le premier vol d’expulsion vers l’Afghanistan depuis 2021 amène des criminels condamnés, des protestations et des critiques sur la question des droits de l’homme.

Premier vol secret d’expulsion vers l’Afghanistan : manifestations à Leipzig !
Le 18 juillet 2025, un vol d'expulsion secret du gouvernement Merz a décollé de l'aéroport de Leipzig/Halle à destination de Kaboul. Il s'agissait de la première expulsion vers l'Afghanistan depuis l'arrivée au pouvoir des talibans en août 2021. Le vol charter, opéré par Qatar Airways (vol QR7431), a ramené un groupe de 28 criminels afghans condamnés dans leur pays d'origine. Ces personnes étaient auparavant amenées à Leipzig en provenance de divers Länder tels que la Saxe, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie du Nord-Westphalie.
Le départ s'est déroulé sous de strictes précautions de sécurité, et une importante présence policière a assuré l'expulsion à l'aéroport. Selon les informations de Image Parmi les personnes expulsées se trouvaient trois hommes de Dresde qui avaient été reconnus coupables de vol, de trafic de drogue et de coups et blessures. D'autres détenus provenaient des centres de déportation de Pforzheim, Büren et Ingelheim.
Critique de la politique d'expulsion
Cependant, les opérations de déportation vers l’Afghanistan ont été vivement critiquées. Le Conseil saxon pour les réfugiés a protesté avec véhémence contre ces retours. Après Temps Il est souligné qu'aucun crime ne justifie l'expulsion vers un pays où il existe un risque de torture et de graves violations des droits de l'homme. Les conseils des réfugiés des Länder ont clairement indiqué que les talibans sont considérés comme un régime qui viole les droits de l'homme, bannit systématiquement les femmes et les jeunes filles de la scène publique et exerce une violence d'État contre la population.
Selon le Registre central des étrangers, au 30 juin 2025, environ 11 172 ressortissants afghans en Allemagne sont tenus de quitter le pays. Parmi eux, 9 462 bénéficient d’un statut de tolérance, tandis que 1 710 vivent sans statut de tolérance. L’interdiction d’expulsion, qui a duré près de trois ans après l’arrivée au pouvoir des talibans, n’a été levée qu’à la mi-2024, lorsque la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a repris les retours. Le premier vol spécial a également ramené 28 criminels et auteurs de crimes en Afghanistan.
Perspectives sociales
Les expulsions actuelles se heurtent à une forte résistance de la part des organisations de défense des droits de l'homme et des Nations Unies, qui avertissent dans de nombreuses déclarations que l'Allemagne ne doit pas se soustraire à sa responsabilité envers les citoyens afghans. Des appels sont lancés pour que les droits humains et juridiques des personnes concernées soient respectés, en particulier à la lumière de la situation douteuse des droits humains en Afghanistan.
Le débat sur le rapatriement des citoyens afghans met en lumière la situation politique intérieure tendue en Allemagne ainsi que les défis en matière de politique d'asile et de réfugiés. Alors que le gouvernement insiste sur la situation sécuritaire en Allemagne et insiste sur les rapatriements, de nombreuses organisations avertissent que cela compromet l'efficacité du soutien et de l'accueil des réfugiés.